Fiche 1-1

Savoir illustrer la diversité des producteurs (entreprises, administrations, économie sociale et solidaire) et connaître la distinction entre production marchande et non marchande.

1- Identifions et caractérisons les différents types de producteurs

Objectif : Nous devons comprendre la diversité des agents économiques producteurs

La production de biens et de services dans une économie ne repose pas uniquement sur les entreprises privées. En effet, elle mobilise une pluralité d’acteurs aux statuts, objectifs et modes de fonctionnement distincts.

 Distinguons les principaux statuts des producteurs :

• Tout d’abord, les entreprises privées : Ce sont des organisations productives à but lucratif : elles vendent des biens ou services sur un marché dans le but principal de réaliser des profits. Elles peuvent aussi être publiques, c’est-à-dire détenue par une institution publique, comme l’Etat. Ainsi, Renault ou un supermarché LIDL sont des entreprises privées, EDF est une entreprise publique.
• Ensuite, les administrations publiques. Ces institutions étatiques (État, Sécurité sociale) ou locales (Région, département, commune) produisent des services dans une logique de service public. Par exemple l’Education Nationale est une administration publique, la mairie de votre commune ou la Caisse des Allocations Familiales sont des administrations publiques.
• Enfin les associations qui font partie de l’économie sociale et solidaire (ESS) : cet ensemble d’organisations (associations, coopératives, mutuelles, fondations) poursuit un objectif d’utilité sociale plutôt que de profit. C’est le cas d’organisations comme Emmaüs, une AMAP, une coopérative d’habitat.

Références utiles :

• INSEE (2023), Définitions et typologies des producteurs en France.
• Laville Jean-Louis, 2007, L’économie solidaire. Une perspective internationale, Hachette Littératures

2- Distinguons la production marchande et de la production non marchande

Objectif : Nous devons maitriser les critères économiques de classification de la production

La distinction entre production marchande et non marchande repose sur la nature du prix et la logique économique de la production :

• La production marchande définit la création de l’ensemble des biens ou services vendus à un prix significatif (généralement supérieur à 50 % du coût de production). Elle obéit à une logique de marché, le bien ou le service est distribué avec une contrepartie monétaire directe.
  • Exemple : un billet de cinéma, une voiture vendue par un constructeur.
• La production non marchande définit les biens et services fournis gratuitement ou à un prix très inférieur au coût de production. Elle est financée par des prélèvements obligatoires (taxes, impôts, cotisations sociales) ou par des dons aux associations.
  • Exemple : une consultation médicale dans un hôpital public, l’enseignement dans une école publique, repas distribués par les Restos du cœur.

Références :

• Samuelson, P.A. & Nordhaus, W.D. (2010), Économie, Librairie Eyrolles.
• INSEE (2022), Production non marchande, définition

3- Décrivons les processus de production et désignons leur finalité.

Objectif : Nous devons comprendre les mécanismes de création de valeur selon les types de producteurs

Chaque producteur mobilise des facteurs de production, le travail (la main d’œuvre) et le capital (machines-outils, locaux, ordinateurs, etc.).

A l’aide de ces facteurs de production, les producteurs transforment les inputs (biens ou services qui sont détruits ou transformés au cours du processus de production) en outputs -biens ou services produits).

Le processus de production varie selon les objectifs poursuivis par les organisations productives (entreprises, administrations ou organisations de l’ESS) :

• Les entreprises privées cherchent à maximiser leur profit. Ainsi elles cherchent à minimiser leurs coûts et à innover pour être compétitives (c’est-à-dire être capable de faire face à la concurrence).
• Les administrations ont pour objet principal de satisfaire des besoins collectifs comme la santé, l’éducation ou la collecte des déchets. Elles ont donc un objectif d’efficacité sociale et d’égale accessibilité.
• Les organisations de l’ESS cherchent à compléter la satisfaction des besoins individuels et collectifs comme l’accompagnement de personnes en difficulté ou la préservation des ressources naturelles. Leur gouvernance est démocratique et elles réinvestissement leurs possibles profits.

Vocabulaire clé :

• Facteurs de production
• Valeur ajoutée
• Finalité lucrative / non lucrative
• Service public
• Utilité sociale
• Marché / hors marché

Document

L’économie solidaire est fortement ancrée dans le local et dans la proximité ; elle est créée par des usagers pour répondre à un manque d’offre de la part du secteur privé ou de l’Etat. Le but n’est pas avant tout de poursuivre une activité lucrative, ni d’accumuler du capital, mais d’assurer la satisfaction des besoins de l’Homme ainsi que son épanouissement au sein de la société. […].

De plus, elle revitalise des formes d’échanges mises à l’écart dans l’économie de marché actuelle, c’est-à-dire « l’économie non-marchande et non-monétaire », afin de trouver un nouvel équilibre entre ces différents types d’économie. Par ailleurs ces activités économiques entraînent de nouveaux rapports plus égalitaires entre les différents agents économiques en incluant toutes les parties prenantes de l’activité. L’économie solidaire participe donc à la démocratisation de l’économie

Laville Jean-Louis, 2007, L’économie solidaire. Une perspective internationale, Hachette Littératures,