Fiche 1-4
Comprendre que le PIB est un indicateur global imparfait.
1- Le PIB, un indicateur global de la création de richesses
Le Produit Intérieur Brut (PIB) est un agrégat économique qui mesure la valeur ajoutée créée par l’ensemble des unités productrices résidentes sur une période donnée. Il est calculé comme la somme des valeurs ajoutées des entreprises, administrations et des producteurs de l’ESS. Cet agrégat repose sur la mobilisation des facteurs de production (travail, capital, technologie, ressources naturelles) et permet, grâce à son taux de croissance, d’évaluer la croissance économique d’un pays.
Cependant, le PIB est un indicateur quantitatif. Il ne prend pas en compte la répartition des richesses crées, c’est-à-dire des revenus. De même, il ne considère pas les externalités négatives ou l’économie clandestine (travail au noir et trafics). Ainsi, disposer du PIB ne permet pas de rendre compte des inégalités sociales, des disparités territoriales (entre départements ou entre Régions), ni même des conséquences environnementales de la production.
Références utiles :
- Observatoire des inégalités, les 20 quartiers les plus inégalitaires de France
- Ministère de l’Économie – Rapport sur la mesure des performances économiques
2- Les inégalités de revenus et les limites du PIB
Le PIB ne permet pas d’appréhender les inégalités de revenus, qui sont mesurables par des indicateurs comme les quantiles. Or, la croissance économique peut s’accompagner d’une polarisation des revenus, notamment en raison du progrès technique. Celui-ci renforce les écarts entre les individus selon leur niveau de qualification ou leur accès à l’innovation. L’INSEE montre que les inégalités après redistribution restent significatives, malgré les transferts sociaux. Le PIB, en tant qu’indicateur agrégé, masque les disparités et ne permet pas de guider efficacement les politiques de justice sociale.
Références utiles :
3- Les limites écologiques de la croissance économique
La croissance économique se heurte à des limites écologiques liées à l’épuisement des ressources naturelles, à la pollution, et au dérèglement climatique. Le modèle économique actuel repose sur une extraction croissante de ressources naturelles non-renouvelables ou faiblement renouvelables et une consommation énergétique intensive, qui dégradent les écosystèmes.
Même si l’innovation peut permettre de reculer ces limites, mais elle ne les supprime pas. Ainsi, des indicateurs alternatifs comme l’empreinte écologique sont impératifs pour mieux intégrer les dimensions durables dans l’analyse économique.
Références utiles :